Ici, ce ne sont pas forcément les animaux qu’on entend le plus. Les cris qui traversent les cinquante hectares du lieu sont davantage l’œuvre d’enfants chahutés par un grand huit ou par les chaises volantes, nouvelle attraction du parc. Telle est la particularité du Pal, près de Saint-Pourçain-sur-Besbre Allier. On peut passer des sensations fortes à la douce vision d’un tigre majestueux qui parcourt son enclos. Côtoyant les quelque 700 animaux, les 25 attractions se taillent la part du lion. Ce savant équilibre fait la force de la structure, qui ne cesse d’accueillir chaque année plus de monde. Le parc est le cinquième le plus visité de France, le premier de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec visiteurs en 2015. Le parc a ouvert ses portes en 1973. Depuis, il n’a cessé de croître et d’évoluer. Une volonté assumée par Arnaud Bennet, le P-DG Nous réinvestissons 20 à 30 % de nos revenus pour proposer des nouveautés. On veut que le Pal soit un endroit où chaque membre de la famille puisse s’y retrouver. » Pour faire vivre cet écosystème, 320 personnes travaillent l’été, 75 l’hiver. Sur place, restaurants, boutiques, marchands de glaces, permettent de faire une pause à l’ombre d’une végétation touffue. Depuis 2013, il est possible de dormir au sein même du parc, dans l’un des 31 lodges situés, au choix, dans la savane ou sur un grand lac africain. Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idées de sorties et d'activités dans votre région. 25 attractions et 700 animaux Le Pal a ses stars, comme ses bébés phoques nés début juin ou Nina, son éléphante soignée il y a un an après une fracture d’une patte arrière. Les animaux présents ici sont des ambassadeurs de leur espèce », assume Arnaud Bennet. D’où la volonté d’allier le plaisir des yeux à une bonne dose d’éducation. Pour les publics les plus pointus comme pour les plus novices, en témoigne ce dialogue entre une fillette et sa mère C’est un tigre, ça ? Nan, c’est un lion ! » Des goûters pédagogiques » sont proposés chaque jour par les équipes du parc autour des animaux, tels les éléphants. L'éléphante Nina, soignée de sa fracture Je vous présente notre ami Max. Il est ici depuis cinq ans… » Max mange, montre sa patte, ses oreilles, et le public est nourri de nombreuses informations. Si les spectateurs ont soif, en ces chaudes journées d’été, ils relativiseront en apprenant que l’éléphant a besoin de 100 à 150 litres d’eau par jour. Et apprendront au passage la différence entre les éléphants d’Afrique et d’Asie, située sur le crâne et dans la taille des défenses. Si comme chacun sait l’éléphant trompe, l’otarie trempe les spectateurs, dans un des spectacles proposés quotidiennement. Si le divertissement a toute sa place, Arnaud Bennet ne veut pas en faire trop On se refuse à avoir des tigres blancs, par exemple, qui sont une espèce dégénérée non pure, NDLR. Et on n’encourage pas la reproduction de nos animaux quand on n’est pas sûr de pouvoir les envoyer ailleurs, même si les naissances pourraient être un argument marketing ». Les espèces du Pal sont en effet au cœur d’une politique plus large de préservation. Le public peut y participer en parrainant via un don un animal de son choix. Ce versant est géré par la Fondation Le Pal Nature, financée par ces dons, qui participe à des programmes de reproduction et de conservation à travers l’Europe Ouverture Tous les jours de juillet et août, de 10 heures à 18 heures. Tarif 26 € 23 € pour les moins de dix ans. Vidéo Le spectacle des otaries